samedi 18 février 2012

H-327. Sourire éthylique, les doigts qui courent sur la courbe du visage, la pulpe des lèvres, le creux du cou, du nombril, un élastique trop serré ; entrée interdite « Non Pumba ! », pasdevantlesenfants. All eyez on me, enlève cette putain de couverture, emmène-moi, fais-moi mal.

Il va lui faire mal, il va lui faire mal.

H-27. Tu m'fais mal (johnnyjohnnyjohnny - ou pas), réfléchis à deux fois avant de tirer, réfléchis, réfléchis, réfléchis (prendstontemps). Un, deux, trois, BANG, entre les deux yeux. Un goût de sang dans la bouche. Les traits figés dans une expression stupide, abrutie par l'incompréhension. Et là, tu tombes.

Tu tombes, tu tombes, tu tombes.

H-18. Tu tombes et tu t'écrases. Le choc te brise les dents, ton cerveau éclate, le cœur implose. Trop sonnée, tu sais pas vraiment si t'as mal, mais tu pleures, tu pleures parce que tu sais pas pourquoi, tu pleures parce que tu croyais pas que ça pouvait arriver. Tu pleures et tu te sens conne comme jamais, conne de pas t'être enfuie avant, de pas avoir écouté ceux qui savaient, d'avoir enterré ton égo six pieds sous terre pour ça. Un mauvais sitcom américain. Pas d'histoire, pas de début, pas de fin, même pas de baise, nan. C'est l'histoire d'une fille qui croit tout ce qu'on lui raconte, et d'un mec qui s'emmerde. The end.


THE END.

samedi 7 janvier 2012

Tu veux un aperçu de ma situation ? Nan, tu veux certainement pas, t'es bien où t'es. Mais moi je veux que tu saches. C'est un peu comme si t'étais héroïnomane. On t'en a dit du bien et du mal, t'as eu envie d'essayer, et puis y'a deux ans t'as sauté le pas. T'étais heureux, juste heureux comme un con, ou c'est l'impression que ça t'a fait. T'en a repris. A petites doses régulières. Tu vis avec ton addiction, comme des centaines de milliers d'autres. Sauf que ton dealer est un connard, qui en fonction de ses humeurs décide ou non de te donner ta dose. Y'a des bonnes périodes, où il te fournit ton shoot quotidien, juste de quoi tenir, de quoi planer un peu. Et puis y'en a d'autres où il te laisse dans ton manque. Petit tox, avec tes bras piqués, t'es mal parce que t'as pas ta dope. Lui il s'en branle, il a d'autres junkies en réserves, sa blanche il l'écoule comme il veut. Il a pas besoin de toi. Tu veux savoir ce qui s'est passé, y'a bientôt un mois ? Il t'a proposé plus que d'habitude. Toi t'es con, t'es accro, t'as pas réfléchi. T'as juste envie de t'en enfiler le plus possible, tant qu'on t'en donne. Alors t'as accepté. T'as jamais été heureux comme ça. High. Tu planais complètement, comme dans ces putain de rêves. Et puis t'es redescendu. Et ça fait mal. Retour au monde réel, bye bye Blanche-Neige, t'as l'impression de te faire enculer par les sept nains à la suite. Maintenant, retour à la dose habituelle. Mais forcément, ça te suffit pas. T'es en manque. Et ton dealer ? Il s'en branle toujours autant. C'était kiffant de te voir planer, mais tellement plus de te voir redescendre.

Et moi j'suis amoureuse de ce putain de dealer, j'voudrais décrocher, mais il me tient en laisse, il me fait les yeux doux, Blanche-Neige aussi. Et quand je demande plus, cette pute me tourne le dos. J'suis dans ce putain d'entre-deux, pas sevrée, accro, constamment en manque.

Tu sais toi-même c'que c'est, le manque. Tu le sais même certainement mieux que moi. C'est peut-être ton kiff, être une addiction. Si ça peut te faire plaisir, tu t'y prends carrément bien.

mardi 27 décembre 2011

On échange les rôles pour une fois ? Toi le martyr, moi la putain, on s'envoie en l'air et je te lâche dans le vide.

vendredi 16 décembre 2011

Virtual Boy - Mass

The Kooples, Max & Laurie. Encore des gays.

C'est quoi, sortir avec quelqu'un ? C'est moche. C'est moche, comme expression, j'suis d'accord. Et l'idée ? L'idée du couple, c'est aussi moche ? Je sais pas. Est-ce que c'est aimer, simplement, aimer, se le dire, se le montrer, ou est-ce que c'est juste une case de plus, un moule social ? On vit dans un monde où l'amour aboutit au couple. Faut pas m'en vouloir, je raisonne comme ça aussi. Je suis un produit conforme, tu le sais très bien. J'ai des boxer Calvin Klein et un sac East Pack. On est bien, en M. Toutlemonde.

Mais dis-moi. Comment ça marche, dans ton monde ? Comment on s'aime ? Aimer, est-ce que c'est courir après les chimères, espérer, un instant, et foncer, aveugle, dans le mur de la réalité ? Est-ce que c'est se casser la gueule, tout le temps, tomber, pour planer une fraction de seconde et se fracasser par terre ? C'est usant, putain. De toute façon tu t'en branles, t'es amoureux de Marie-Jeanne, cette pétasse hippie. Des fois j'aimerais bien être à sa place. J'vivrais dans ta poche, bien au chaud, contre ta cuisse. Tu me prendrais dans tes doigts, tu ferais des miettes de moi. Roulée dans un peu de tabac, une feuille crystal qui laisserait voir mes couleurs. Allume-moi, allume-moi, fais-moi venir entre tes lèvres et puis brûler à planer jusqu'à mourir dans la bouche. Tu lui fais l'amour au moins trois fois par jour. Et tu payes. Tu payes cher. Dans tous les sens du terme. Je sais pas ce qu'elle te fait pour mériter autant. Peut-être qu'au final t'es plus maso que moi. Peut-être qu'au final t'es plus junkie que moi. Peut-être qu'au final t'es foutu. Moi aussi j'ai payé pour tes sourires. Et je paye encore aujourd'hui les sévices de ma dépendance.

Elle aura ma peau, cette putain aux yeux bleus, celle qui s'enferme dans une bulle de verre, que tu peux voir, mais jamais avoir. Avec ses bas résille et ses rails de coke. T'auras du mal à te faire encore passer pour un ange.

dimanche 11 décembre 2011

Rouge catin.

Je l'ai vue dans les escaliers, avec sa p'tite tête de blasée, la même que la tienne d'une certaine manière. J'aime pas les gens bourrés. J'aime pas la chantilly. Ta-gueule. Elle est même pas belle. Tu vas où encore putain j'te jure je vais te taper. Elle fait rien de ce qu'elle dit, t'façon. Toi-même ? Murtmurtmurt. Tu connais Eragon ? OH LE FILS DE PUTE. Laissez-donc cette pelle tranquille.

J'fume et j'me fais tèj', c'est ça ? D'une certaine manière, si on veut. Oui. Mais je l'aime bien quand même ; d'ailleurs j'ai oublié pourquoi je devais le taper. Bref. On était seuls, il faisait froid, et on était un peu bourrés, aussi. Raides, complètement. Entre tremblements et tachycardie mon corps balance. J'suis comme une putain de marionnette, et c'est toi qui tires les ficelles. Y'a eu une éternité de que dalle, de têtes qui dodelinent, qui essayent de se rencontrer mais qui s'arrêtent, par peur sans doute. Reviens. Reste. Le temps que mes membres désarticulés se mettent en marche tout seuls. Temps qui s'arrête. Y'a encore une seconde, tu te foutais des claques mentales parce que putain, le trophée de deux ans d'attente brille juste devant tes yeux et toi tu réagis pas. Et puis tu réalises. T'as une putain de pâteuse mais tu t'en branles. Tu l'as fait.

Dans le château fort, des Alos courent à poil en s'arrosant de chantilly. Jacques de Compostelle et l'autre dont je ne me souviens plus du surnom. Elle est toujours là, la petite tête de blasée. Et puis y'a l'autre, complètement pleine mais toujours aussi bonne, qui te fait des propositions indécentes. T'acceptes un peu mais pas trop, rien de bien condamnable. T'as le pied niqué, ça te casse les couilles. Tu fais avec. Tu vas tenir compagnie à la machine à laver et à la jolie blonde qui fume sa clope par le velux. Ça paraît tellement irréel. Tu t'en rends pas compte sur le moment, je crois, en fait t'est trop bourrée. On a vu passer des rainettes, des oreillers pleins de gerbe et Compostelle, ou Jacques je sais plus. Coup de chaud, coup de froid, coup de chaud. Je reviens je vais taxer une clope.

Et puis t'as le retour à la réalité, brutal. Big Bad Wolf est toujours le même, sans ses dents et même sans ses couilles, tu peux le croquer, le bouffer tout cru, il t'appartient pas pour autant. Lundi tu seras étrangère.

La lune était au moins aussi pleine que moi, on a bien failli la toucher. Qu'est-ce que je vais faire de toi ?

vendredi 25 novembre 2011

Cunninlynguists - Halfanimal

Rat. Pelle.

Big Bad Wolf a semble-t-il perdu ses dents. Le temps de les retrouver, il fait les yeux doux, ouvre sa poitrine et en sort son coeur. Mais Red Ridding Hood a un fusil. Elle lui planterait bien une balle entre les deux yeux, ces yeux qui l'ont brûlée vive, sorcière il crie, je rêve de toi, et quand je me réveille tu fais comme si je n'étais rien. J'aimerais bien, qu'est-ce que tu crois, mais c'est surtout éviter les flammes dans lesquelles je rêve de me jeter. Alors quoi ? Alors quoi, putain. J'ai plein de trucs à te dire, mais je suis défoncé, et puis pourquoi tu pars, d'habitude tu me dis jamais non. On pourrait aller fumer au JBO et faire semblant de s'en foutre, comme d'habitude, habitude, vicieuse, confortable, je sais bien que tu l'aimes pas, habitude, mais moi c'est ma grande pote, l'ennemie de décision et responsabilité. Liberté, tu la connais ? Amour et habitude sont pas trop copines, tu sais.

Rat. Pelle.

Si t'avais pas été bourré t'aurais pas appelé si j'avais pas été faible j'aurais pas décroché et avec des si on mettrait Paris en bouteille. T'as appelé, j'ai décroché. T'avais le ventricule droit encore en travers de la gorge, mais t'étais heureux connard. Héroïne en manque de sang, manque de dépendance, manque de destruction. Manque d'amour je sais pas je crois pas. T'es tellement vicieuse. Moi aussi un peu j'avoue. Brûle sorcière tu m'as hanté mais c'était mon rôle. Usurpatrice. Tu fais tellement mieux la proie.

Et après ? On a pas fait d'enfants. On s'est pelé le cul. On a fumé et on a fait semblant de s'en foutre. Oublie pas la barrette de shit derrière le pied du banc. Je serais bien restée quelques minutes de plus.


- Novembre 2011. J'avais pas pensé à toi de toutes les vacances.